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27 Jan

Les stigmates d'une guerre interne.

Publié par Maroussia

L'enfant ne voyait pas ce qui l'entourait, il ne pouvait donc pas prendre pleinement conscience de la pauvreté qui l'entourait. Certaines personnes présentes dans la laverie étaient comme lui venus dans le seul but de s'abriter de la pluie battante, pour d'autres encore c'était un moyen de dormir quelques heures ailleurs que sur le sol détrempé. Il entendit alors un groupe d'enfants passer en courant offrant leurs éclats de rire aux passants, puis il entendit un pas plus retenu accompagné d'à-coups sur les côté pour le guider. Par simple réflexe en entendant cela il donna lui aussi des coups avec sa canne sur le sol, il entendit que l'enfant s'était arrêté. Les gens autour furent ému de voir ces deux jeunes aveugles se serrer la main et entamer une relation amicale, bien qu'ils ne puissent eux-mêmes pas le voir. Ils se retrouvèrent les jours suivant, jusqu'à ce jour ou ils prirent refuge dans un des nombreux immeubles abandonné de la ville. Une fois de plus c'était le déluge dehors. Le hall étant pleins de courant d'air ils prirent la liberté de se diriger vers une pièce dans le fond, ils ne purent voir l'homme qui se tenait dans l'angle près de la porte. Il se tenait immobile et les marques infâmes sur sa peau laissaient entrevoir les stigmates d'une lutte interne. Une fois que le premier fût entrer dans la pièce une main puissante referma la porte. Le second poussé par son instinct de survit monta les escaliers à la recherche d'une menue cachette, après un instant de panique il n'avait su retrouver la porte du hall. Ainsi il réussi à fermer la porte derrière lui et entendit un pas dans les escaliers à sa poursuite. Il recula et tenta d'identifier ses possibilités dans une si petites pièces avec une seule issue apparente. Puis il ouvrit la fenêtre et découvrit que la corniche était assez large pour lui permettre de se mettre debout dessus. Après avoir refermé la fenêtre il entendit qu'on tentait de forcer la porte et pris de panique il faillit glisser de la corniche. Il jeta sa canne en bas et l'entendit s'abattre sur le béton quelques mètres plus bas, ce qui signifiait qu'il était coincé ici, il décida finalement de se suspendre à la corniche. La porte céda et il entendit des bris de verres crisser sous les semelles de sont poursuivant, il s'immobilisa dans la pièce et l'enfant tentât de contrôler sa respiration pour ne pas se faire repérer, ses mains glissaient sur la corniche. La fenêtre s'ouvrit et des mains saisirent l'enfant par le col. Une main puissante referma la porte sur ces deux êtres innocents.

Nous sommes juchés la tête en bas
au bord de l’ennui
Nous cherchons à atteindre la mort
Au bout d’une bougie
Nous essayons de trouver quelque chose
Qui nous a déjà trouvés.

~James Morrison~

Les stigmates d'une guerre interne.
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